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Imprimer en recto-verso (version PDF) - Bouton n° 3 - Fév. 2018


Bonne année sous le signe du Rocard

L'association Rocard vous souhaite
une excellente année 2018 !

Comme vous pourrez le lire dans notre édito, ce sera une année Rocard, alors plus que jamais nous aurons besoin de vous pour continuer à transmettre les idées et l'oeuvre de Michel Rocard.
 

2018, année Rocard ?

Il est souvent dit que lorsqu'une personnalité disparaît, il lui faut traverser une période, plus ou moins longue, de purgatoire avant que son rôle soit estimé à sa juste place. Il se pourrait qu'il en aille différemment pour Michel Rocard. 2018, en effet, sera une année où les circonstances des anniversaires feront apparaître les trois dimensions principales de sa pensée et de son action. Qu'on en juge : mai 1968, le militant, mai 1988, le Premier ministre, juin 1988, le décolonisateur.
Mai 1968, d'abord, dont Michel Rocard fut un acteur important, à la tête du PSU. Alors qu'il était devenu son secrétaire national depuis un peu moins d'un an, il a été un de ceux qui ont le mieux compris le sens du mouvement, une grande aspiration à davantage de libertés et de responsabilités, qu'a symbolisée la notion d'autogestion.
  • Un colloque organisé par notre association et les Amis de Tribune socialiste, le 23 novembre 2017, a apporté des réflexions et des témoignages précieux sur ces années. Son déroulé, avec toutes les interventions, sont d'ores et déjà visibles sur notre site.

Conférence de presse du 13 mai 1988, Hôtel Matignon. © Fondation Jean-Jaurès - MPGMai 1988, c'est l'entrée à Matignon, pour trois ans et, après les ministères du Plan et de l'Agriculture, la tentative de faire entrer dans les faits une vision de la politique nourrie pendant plus de deux décennies. Les conditions politiques n'ont pas été faciles dans une quasi-cohabitation avec François Mitterrand, mais l'action a eu sa cohérence et ne se résume pas seulement à quelques mesures phares, tout aussi importantes soient elles, le RMI et la CSG.
  • Notre association, en partenariat avec Sciences Po, les Archives nationales et la Fondation Jean Jaurès, contribue à préparer un important colloque, qui se tiendra sur deux jours, les 17 et 18 mai, à Paris, pour revenir sur « Michel Rocard : Premier ministre de 1988 à 1991 », avec l'intention de mener une réflexion sur la « Deuxième gauche et le pouvoir ». Il mêlera, comme il est de coutume, les rapports des chercheurs et les témoignages des acteurs. Il bénéficiera de l'ouverture des archives de Matignon et donnera ainsi des éclairages nouveaux.

Juin 1988, les accords Matignon sur la Nouvelle-Calédonie ont permis de sortir la France d'une crise grave, qui avait déjà tué et pouvait le faire encore plus. C'est tout entier l'ancien militant anticolonialiste, fort des leçons tirées des impasses anciennes, qui s'est investi pleinement dans la résolution du conflit.
  • Notre association apporte son appui au projet qu'a soumis Jean-François Merle à France O, en lien avec la maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris et l'Université de Nouméa, de réaliser une émission de télévision en duplex, à Paris et à Nouméa, les 25 et 26 juin, avec des documents et des acteurs pour mettre en évidence ce qu'a été « la méthode Rocard ».

Bref, une année chargée d'initiatives, qui n'a pas pour ambition le seul souvenir commémoratif, mais qui entend surtout apporter des éléments de réflexion sur ce que peut nous suggérer pour notre temps ces expériences passées (et toujours vives à notre mémoire pour nombre d'entre nous).

 

Alain Bergounioux pour le Conseil d'administration

Echos

Jacques Chérèque, un « métallo engagé »

Décédé le 24 décembre 2017, Jacques Chérèque aura marqué l'histoire du syndicalisme et de la gauche dans la seconde moitié du XXe siècle. Sa disparition témoigne d'une certaine manière de la fin d'une époque, celle où « l'école des hautes études syndicales » constituait un incomparable ascenseur social, permettant à des ouvriers d'exercer pleinement les plus hautes responsabilités. Avant même le syndicalisme, il y avait eu la formation du scoutisme et de l'Action catholique ouvrière, qui enseignaient une culture de l'engagement, de la responsabilité et de la fraternité.
Robert Chapuis et Jacques Chérèque, Assises du socialisme, 1974. © Fondation Jean-Jaurès - MPG

Son parcours est intimement lié à la sidérurgie, à la Lorraine et à l'engagement des chrétiens dans l'action syndicale et politique. Un métallo, ça se confronte à une matière dure et résistante : ça explique que Jacques Chérèque ait toujours considéré qu'il ne fallait jamais biaiser avec le réel, quitte à dire des vérités qui déplaisent. On pourra lire comme un paradoxe de son itinéraire, voire une contradiction, le fait qu'il ait pleinement participé aux « Assises du socialisme » qui, en 1974, avaient marqué l'entrée au Parti socialiste de la minorité du PSU conduite par Michel Rocard et de militants de la CFDT, et que, quelques années plus tard, il ait été un des partisans les plus affirmés de la stratégie de « re-syndicalisation » de la confédération : Jacques Chérèque voulait d'abord être présent là où il pouvait faire avancer les choses.

C'est le même état d'esprit qui le conduira à accepter la proposition à hauts risques de Laurent Fabius qui l'a nommé préfet délégué de la région Lorraine chargé du redéploiement industriel, puis à entrer dans le gouvernement de Michel Rocard comme ministre délégué à l'aménagement du territoire et aux reconversions : il y a des « intellectuels engagés », lui était un « métallo engagé », disponible pour « mettre les mains dans le cambouis » de la transformation sociale.

Dans le gouvernement de Michel Rocard, les dossiers industriels étaient suivis par Roger Fauroux, ministre de l'industrie, et par Jacques Chérèque - le patron, issu de l'ENA, et le prolétaire, formé à l'école de la vie et du militantisme : l'attelage a fonctionné de façon extraordinairement complémentaire et efficace. Il faut ajouter que Jacques Chérèque, bon vivant et chaleureux, avait le coeur sur la main.

Le décès de son fils, François, secrétaire général de la CFDT de 2002 à 2012, survenu en janvier 2017, l'avait profondément affecté. Après cette disparition et celle d'Edmond Maire, c'est une année douloureuse pour la confédération. Ceux qui avaient été les artisans de l'affirmation de la « deuxième gauche » syndicale ont pu avoir l'ultime satisfaction de voir la CFDT devenir le premier syndicat dans le secteur privé.

Une génération s'efface. Une autre a pris la relève et le flambeau demeure solidement tenu.

 

Jean-François Merle pour le Conseil d'administration

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Une date, un moment...

22 octobre 1993 : Michel Rocard prend la tête du Parti socialiste lors du congrès du Bourget

Il en a longtemps rêvé. Peut-être même plus que de devenir président de la République. En 1993, Michel Rocard devient finalement Premier secrétaire du Parti socialiste.
Souvent en désaccord avec les orientations de son parti, il lui est toutefois toujours resté attaché, et ce, jusqu'à ses derniers jours. Accéder un jour à la direction de Solférino lui paraissait un espoir impossible tant le parti avait été verrouillé par François Mitterrand. Mais les bouleversements du début des années 1990 n'ont pas tardé à entraîner un véritable big bang qui laissa à Michel Rocard suffisamment d'espace pour être celui derrière lequel pourrait s'amorcer le renouveau du PS, après l'échec cuisant de 1993. Laurent Fabius qui occupait la fonction doit justement quitter la direction du PS le 3 avril 1993. Michel Rocard prend alors la tête d'une direction provisoire. C'est lors du congrès suivant, en octobre 1993 qu'il obtient enfin le titre de Premier secrétaire du PS. Il ne relâche pas ses efforts pour remettre le parti groggy debout. Il organise notamment en juillet 1993 les États-généraux du progrès à Lyon qui sont un grand succès. Mais son échec aux élections européennes suivantes fera de son passage à la direction de Solférino une expérience de courte durée. Il doit en effet démissionner le 19 juin 1994.
Puce lien Lire le discours de Michel Rocard au Bourget
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Agenda
17 et 18 mai 2018 - Paris
Colloque « Michel Rocard : Premier ministre de 1988 à 1991 »
Organisateur : association MichelRocard.org en partenariat avec Sciences Po, les Archives nationales et la Fondation Jean-Jaurès
26 juin 2018
Commémoration des accords de Matignon mettant fin au conflit en Nouvelle-Calédonie
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Une image
Une photographie inédite de Michel Rocard non datée. Sans doute de la période Matignon.
Puce lien Toutes les images
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Sur le site
Vidéos du colloque du 23 novembre 2017 sur Michel Rocard et le PSU
Analyse de Christophe Keroslian (prix de l'INA 2016) : Michel Rocard et l'élection présidentielle de 1969
Assemblée générale du 24 octobre 2017
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